Dans un récent communiqué, le groupe Cisco, leader mondial des technologies réseaux, présente les résultats d’une étude qui démontrent que bien que les femmes aient les compétences informatiques requises, elles continuent à se détourner des études et carrières technologiques. Explications…
Selon l’étude menée dans 5 pays (dont la France), par EUN Schoolnet, pour le compte de Cisco, l’écart hommes/femmes dans les TIC perdure et les stéréotypes détournent plus que jamais les femmes des emplois technologiques
Les femmes seraient encore nombreuses, malgré leurs compétences équivalentes à celles des hommes, à renoncer à la poursuite de leurs études ou à occuper des emplois dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’étude montre que, dans le secteur des TIC, seulement 27,8% des responsables informatique et des responsables de systèmes d’information sont des femmes, et parmi les ingénieurs en matériels informatiques, on ne compte que 9,6% de femmes.
Dans les domaines des sciences de l’ingénieur et des technologies, seuls 5,8 % des postes de professeur de l’enseignement supérieur sont occupés par des femmes.
L’étude révèle également que, parmi les jeunes femmes interrogées qui étudient actuellement les TIC au niveau secondaire, la majorité est intéressée par ce domaine, mais la moitié d’entre elles renonceront à poursuivre leurs études et à faire carrière dans les TIC.
Enfin, l’analyse des résultats montre que le facteur le plus démotivant de tous est l’impressionque le secteur technologique est avant tout un domaine réservé aux hommes.
Ce constat alarmant représente une déperdition de talents pour cette industrie à une époque où, malgré la récession économique, les pénuries de compétences menacent de freiner la productivité.
Pour Laurent Blanchard, Vice-président Cisco Europe et Directeur Général Cisco France, l’industrie et les pouvoirs publics devraient collaborer afin de faire évoluer les perceptions qu’ont actuellement les jeunes femmes.
« Outre l’effet que l’écart entre les sexes peut avoir sur les pénuries de compétences prévues, le trop faible nombre de femmes entrant dans le secteur des TIC représente aujourd’hui une perte de talents pour l’industrie et une perte d’opportunités pour les jeunes femmes qui arrivent sur le marché du travail. La sous-représentation des femmes dans les TIC va nécessairement perdurer si l’on ne fait pas davantage pour éduquer, soutenir et encourager les jeunes femmes et celles qui leur servent d’exemple. La collaboration entre le public et le privé pourrait bien avoir un rôle stratégique à jouer afin d’ouvrir l’esprit des jeunes femmes aux technologies en mettant à leur disposition des informations plus réalistes sur les TIC et les emplois dans ce secteur.»